COMMUNIQUE DE PRESSE 01/09/2016
Déclaration
commune CGT, FO, FSU, Solidaires, UNEF, UNL, FIDL
Un mauvais projet de loi devient une
mauvaise loi !
jeudi 1er septembre 2016
La loi
Travail n’est pas bonne pour les salarié-e-s et les jeunes. Elle ne le sera pas
non plus pour l’économie du pays. Alors que le chômage et la précarité
augmentent, en affaiblissant les conventions collectives au profit des accords
d’entreprise, cette loi accroît la concurrence entre les entreprises poussant à
l’alignement sur le « moins offrant » pour les salariés. Cette logique de
dumping social va engendrer davantage de flexibilité et de précarité et
remettre en cause nombre d’acquis sociaux.
Cette loi
contrevient aux conventions 87, 98 et 158 de l’Organisation Internationale du
Travail relatives à la négociation collective, aux libertés syndicales et aux
licenciements.
Les
organisations syndicales étudient tous les recours et moyens juridiques
possibles pour s’opposer à la mise en œuvre de la loi Travail.
L’emploi,
les salaires et les conditions de travail restent des préoccupations majeures
pour les citoyen-ne-s.
Le chômage
et la précarité sont des fléaux pour notre pays. Les créations d’emplois, dans
le privé comme dans le public, sont pourtant nécessaires pour répondre aux
besoins de toute la société. La stabilité et la qualité des emplois sont non
seulement gage de progrès social et de qualité de vie pour les salarié-e-s et
les jeunes, mais sont aussi un facteur essentiel de création d’emplois. La loi
Travail tourne le dos à cet enjeu ! Tous les pays qui ont fait l’expérience
d’une telle réforme du droit du travail (Italie, Espagne, Portugal, Grèce,
Allemagne) en mesurent aujourd’hui les conséquences néfastes.
Affaiblir le
code du travail, c’est affaiblir les droits de tous les salarié-e-s !
Il est clair
qu’à terme la fonction publique sera aussi concernée car nombre de règles
statutaires relève de la transposition de dispositions du code du travail
(dialogue social, respect de la hiérarchie des normes et des droits collectifs,
temps de travail, etc.).
C’est
pourquoi nos organisations continueront à mener tous les débats nécessaires
avec les salarié-e-s et les jeunes pour, à l’inverse de cette loi, promouvoir
d’autres propositions, obtenir son abrogation et gagner de nouveaux droits pour
toutes et tous.
Pendant
l’été, de nombreuses initiatives locales se sont développées et la carte
postale au Président de la République a été largement utilisée. Comme nous
l’avons écrit au Président de la République, « on se retrouve à la rentrée...
», notamment sur les meetings et débats unitaires déjà programmés.
Les
organisations dénoncent les faits de répression dont sont aujourd’hui victimes
des militant-e-s syndicaux-ales, des jeunes, des salarié-e-s et des agents
publics.
Les
organisations syndicales de salarié-e-s et de jeunesse CGT, FO, FSU,
Solidaires, UNEF, UNL, FIDL appellent les salarié-e-s, privé-e-s d’emploi,
étudiant-e-s, lycéen-ne-s, retraité-e-s à se mobiliser massivement pour réussir
la journée d’actions du 15 septembre contre la loi Travail, selon des modalités
décidées localement (rassemblements, manifestations, grèves, etc…), pour
obtenir l’abrogation de cette loi et conquérir de nouvelles garanties et
protections collectives.
Les Lilas,
le 31 août 2016